De janvier à mai 2018

Dans l'objectif du festival Eclectic Campagne(s) 2018, La chambre d'eau a invité la compagnie Théâtre Inutile en résidence à Landrecies pour réaliser la première création de leurs suites prométhéennes.

L’oubli de l’eau, premier volet des Suites prométhéennes, sera créé au printemps 2018 et prendra appui sur l’eau.

Parmi les multiples rayons du feu prométhéen, il y a les rayons de la poésie, du rêve, de la divination… L’homme moderne, autoproclamé prométhéen, a cultivé la raison, la maîtrise et la domination de la Nature. Mais voici qu’un verre d’eau coûte le prix d’un verre de pétrole. « Quand les calculs compliqués s’avèrent faux, quand les philosophes eux-mêmes n’ont plus rien à nous dire, il est excusable de se tourner vers le babillage fortuit des oiseaux, ou vers le lointain contrepoint des astres » (Marguerite Yourcenar) ou vers la voix de l ‘eau dont la source est ici source de l’homme.

« Quelqu’un » (personnage) attend. Une assemblée (public) se constitue autour d’un objet qui ressemble à un cristal ou à un roc de glace, selon le point de vue. Des informations inquiétantes sur le climat sont diffusées jusqu’à l’entrée de « L’Incantatrice » (personnage). Elle va nous entraîner sur les sentiers du mythe de Prométhée, celui qui donna la connaissance aux hommes sans jamais séparer le feu et l’eau, la technique et les arts, la matière et la poésie. Et si la catastrophe, c’était que nous n’entendions plus la voix de la poésie dans les éléments qui nous composent et composent notre monde ? C’est une ode à l’eau, un chant de mémoire qui s’origine dans la source, qui annonce que Prométhée entre à nouveau dans l’histoire. Et déjà, on entend la voix poétique de l’eau pénétrer la langue juridique. Oui, aujourd’hui, des états reconnaissent des fleuves et leurs affluents comme personne morale. C’est une bonne nouvelle et nous devons l’entendre.

Notre urgence est d’ouvrir des espaces de rêveries et de pensées pour mieux appréhender la complexité de notre monde contemporain. C’est pour résister à l’ambiance anxiogène de notre temps que nous cherchons la poésie là où elle n’est pas attendue. Ce que nous manipulons ce sont des signes, des symboles, des formes essentielles qui permettent au spectateur de construire ses propres images poétiques le long du chemin de pensée qui est proposé.

Équipe

Mise en scène : Nicolas Saelens
Dramaturgie : Kossi Efoui
Textes : Marguerite Yourcenar, Gaston Bachelard, Kossi Efoui
Musique : Stéphane Comon
Plastique : Norbert Choquet
Costume : Marie Ampe
Scénographie : Antoine Vasseur
Conseillers artistiques : Christian Remer, Éric Goulouzelle
Régie générale, régies : Éric Gaulupeau
Avec Angeline Bouille et Nicolas Saelens

> Dossier de présentation